31 mars 2007

La nouvelle affiche de Ségolène Royal


Ouf ça y est ! Après plusieurs tentatives désastreuses ("Ça va changer fort" puis "la France présidente") Ségolène a enfin trouvé la bonne affiche.


Euphémisme

Du grec Euphemismos (« emploi d'un mot favorable »), un euphémisme est une figure de rhétorique qui consiste à atténuer ou adoucir une idée déplaisante. Ex. : "Dans un élan de fureur, de colère il a balancé ce pot de fleur ... de 40 kg !"


Quelle est la pertinence journalistique d’interviewer un avocat sur son client ? Par définition un avocat est une personne payée pour présenter sous le meilleur jour le prévenu devant un tribunal.
A ce rythme là, les journalistes interrogeront bientôt la mère du suspect « c’est un brave garçon, il n’a jamais oublié la fête des mères », ou son institutrice de maternelle « un enfant très calme qui faisait de très beaux dessins ».

29 mars 2007

Ticket Chic

FREE-HUGS est un concept révolutionnaire qui cherche à briser les barrières de l'individualisme et de l'inhibition d'une simple accolade conviviale.

Sans doute l'effet Marie Drucker ...

28 mars 2007

Ticket Choc

Hier la gare du nord (Paris) a été mise à sac par un groupe de 300 casseurs prenant pour prétexte l'arrestation musclée d'un jeune, plus de 30 piges quand même, fraudeur ayant agressé deux contrôleurs lui demandant son titre de transport. Le post-adolescent (comment on dit un trentenaire de nos jours ?) était, d'après notre nouveau ministre de l'Intérieur, défavorablement connu des services de police moustachus pour une vingtaine d'agressions avec violences.

En exclusivité le CGB vous livre la photo du fouteur de troubles :


Un certain Jacques C.

Mauvais esprit

Ca ne nous arrive pas souvent mais ça nous arrive. Hier nous regardions le JT de 13 Heures sur France 2 quand un reportage d'apparence anodin sur le regroupement familial des perruches à Londres retint notre attention. Sachant que rien n'est gratuit dans nos médias, qu'a bien voulu nous dire la rédaction de France 2 en nous proposant un tel sujet ? Une espèce de perruche venue d'Afrique, introduite illégalement sur le sol britannique qui vole les nids, territoire et nourriture et qui par sa multiplication menace aujourd'hui la bio-diversité ? La lepénisation des esprits guetterait-t-elle le monde animal ? Mais que fait le MRAP ?


Difficile en effet d'accepter et de cautionner la suppression de ces étrangers pour sauver les espèces locales
(voix-off concluant le reportage).

OUI NIDE IOU!

Pas la peine d'avoir attendu 300 et ses batailles sanglantes pour le savoir, mais profitons de cet edifiant exemple et soulignons-le encore : le monde militaire antique était dur et sans pitié. Pas de place pour les demi-portions! Certes les Spartiates faisaient pas dans la dentelle, mais les méthodes de sélection de la Légion romaine étaient bien plus cruelles encore. En exclusivité, le CGB vous en apporte la preuve grâce à ce poignant document d'époque rapporté par le centurion Mozinor. Des images qui dénoncent et qui interrogent.

27 mars 2007

Gott der Untermenschen

Rendons à César ce qui est à César, ou plutôt à Gottfried ce qui appartient à Helnwein. Eh oui, le magnifique avatar derrière lequel je cache comme un pleutre ma face veule et fallote de bloggeur anonyme n'est autre qu'un auto-portrait du délirant artiste austro-irlandais Gottfried Helnwein intutilé Night in Shangri-La I.

Le Maître en 2004

Vous me direz sans doute : "ton Gottfried Helnwein a l'air d'un vieux soixante-huitard désabusé et froissé". Et je vous répondrai : normal, puisque c'en est un! Il naquit en 1948 à Vienne, capitale culturelle s'il en est, ce qui faisait de lui une proie particulièrement facile, 20 ans plus tard, pour les idées progressistes, la révolution sexuelle et toutes ces insouciantes conneries au patchouli. D'autant plus que le jeune homme suivit à la fin des anneés 60 une formation à l'université d'Art Visuel de Vienne, d'où il ressortit tout de même avec un prestigieux prix. La pente était fatale : il devait devenir un artiste azimuté. Fidèle au précepte socratique d'un fameux philosophe teuton à moustaches, il devint donc ce qu'il était, ce qui est toujours plus facile à dire qu'à faire. Mais Gottfried n'était pas du genre à faire du macramé ou à peindre des grosses fleurs dégueus sur des vans Volkswagen! Non, lui son trip du moment, c'était plutôt les peintures hyper-réalistes représentant des enfants mutilés. Chacun son truc, hein...

Toile sobrement intitulée "Petite correction" (1971)


Alors bien sûr, en voyant ce genre d'oeuvre, on ne peut pas s'empêcher de penser que Herr Helnwein a sans doute passé sa vie d'adulte à engraisser toute la psychiatrie autrichienne (la vraie, quoi). Que nenni, petits naïfs que vous êtes, car celui qui s'auto-proclama Gott der Untermenschen (dieu des sous-hommes, pour nos lecteurs germanophobes primaires) a trouvé bien mieux pour atteindre la quiétude spirituelle! Depuis 1978, il fait partie de l'Eglise de Scientologie (nul n'est parfait) et a même participé activement au programme Narconon et aux "services spéciaux" de la secte... Ce qui ne l'a pas empêché, depuis une trentaine d'années, de s'épanouir artistiquement, au contact de grands noms comme William S. Burroughs ou Tomi Ungerer, admirateurs de son oeuvre. Et le sous-homme est aussi insaisissable dans son art que dans ses curieux auto-portraits, où il apparaît toujours peinturluré (nostalgie pour le body art hippie?), mutilé, bandé, masqué, grimaçant, ricanant, hurlant, bref, méconnaissable.

"Black mirror V", tiré de la série d'auto-portraits du même nom (1987)

Ses oeuvres vont du classicisme le plus pur (de grands paysages panoramiques hyper-réalistes) aux installations et performances post-modernes les plus douteuses, de la peinture à la photo en passant par la vidéo et le numérique, mais elles travaillent toujours les mêmes matériaux de base : art sacré, pop art, et culture européenne, avec adjonction d'obsessions personnelles comme la difformité, Disney ou le IIIème Reich. Aujourd'hui, après avoir vécu à Vienne, puis dans un château de Cologne aux bords du Rhin et à Los Angeles, Gottfried le pince-sans-rire coule des jours heureux de citoyen irlandais dans son château de Kilsheelan avec sa femme Renate et leurs quatre enfants (dont Wolfgang Amadeus Helnwein, si si juré). Accessoirement, ils sont tous artistes, et plus accessoirement encore, je referais bien la carrosserie de sa fille Mercedes! (excusez-moi, j'ai un faible pour les rouquines et les jeux de mots)

Dans la famille Helnwein, je demande la fille. Je demande sa main, même.

Désormais, le châtelain organise de petites sauteries du plus grand chic, comme notamment en décembre 2005 lorsqu'il fit procédér en ses modestes pénates à l'union de son ami Marilyn Manson avec la srip-teaseuse Dita von Teese, sous l'oeil électrique d'Alejandro Jodorowsky et en compagnie de gens tout aussi siphonnés, comme l'ineffable David Lynch. Eh oui, il est comme ça, Gottfried, il a plein d'amis connus, comme Sean Penn et Arnold Schwartznegger (solidarité autrichienne?), acquéreurs réguliers de ses oeuvres! Bon, c'était ma minute Stéphane Bern, pardonnez-moi, j'ai pas pu m'en empêcher. Bref, pour conclure, on peut dire que s'il a quelques défauts, Herr Helnwein n'en est pas moins un putain de bon artiste n'usurpant pas pour un sou son statut de rock 'n' roll star! Comme le dit Robert Crumb himself : "Helnwein is a very fine artist and one sick motherfucker." Jugez par vous-même.

Self-portrait (1984)


Night IV - Man Without a Face (1991)


Expulsion from Paradise (1985)


Dark Hour (2003)


Kiss of Judas II (1985)


Night in Shangri-La II (1987)


Temptation (1985)


Madonna I (1996)


Epiphany I - Adoration of the Magi (2003)


Evidemment, toutes ces images sont la propriété intellectuelle de leur auteur, copyright reserved, etc. Si vous voulez tout voir et savoir du Maître, une seul adresse, exhaustive au possible : http://www.helnwein.com/

Toujours plus fort

Personne ne lui a dit au José que les sans papiers n’avaient, par définition, pas de cartes d’électeur …?

(José Bové lors d'une réunion publique, le 23 mars 2007 à Mantes-la-Jolie).


Démagogie
envoyé par Mazovie

This mess we're in

Quand PJ Harvey rencontre Thom Yorke.

Pascale Coke

On connaissait la question de Thierry Ranx Xerox Ardisson “est ce que sucer c’est tromper ?”. On connaissait la question « sous marin » de Jean-Jacques Bourdin (qui doit secrètement espérer l’élection de Jean-Marie Lepen après avoir ridiculisé Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy). Désormais il faudra compter sur la nouvelle question made in Pascale Clark spéciale candidat "vous prenez de la cocaïne ?".

Et toi Pascale, tu as déjà vu des gens prendre de la cocaïne ??


26 mars 2007

Nom de code : Nina

Longtemps je suis passé à coté de Nina Simone. Envouté par ma Lady Day Billie Holiday, échaudé par My Baby just cares for me tube exhumé en 1987 pour les besoins d'une publicité pour parfum pas vraiment bon marché, en rotation lourde sur les playlists des radios et sur le magnétophone familial au point de finir par me faire rejeter cette tentative de greffe forcée. Jusqu'en 2002, grâce à l'album Quality du B.boy made in Rawkus : Talib Kweli et son single so soul Get By. Déjà un morceau citant Lennon et Macca partait forcément avec un a priori favorable de ma part. Puis comme pour tout bon morceau de rap essayons de découvrir qui notre B.Boy a pillé pour faire son beurre. La claque. Cette voix rauque, ce chant habité, c'est Nina Simone. C'est Sinnerman. C'est ça :



Et depuis Nina n'a plus quitté ma platine, à coté de sa grande soeur Billie.

Sinnerman c'est tout Nina Simone en une chanson, la volonté de s'élever, la course vers Dieu qui n'entend pas et le Diable qui lui reste toujours présent, qui attend, qui sait qu'invariablement la dame retombera de son côté, ce qui ne manquera pas d'arriver entre ségrégation, alcool, drogues, maris et producteurs véreux.

La musique des anges et la musique du diable.

C'est qu'elle aurait bien voulu jouer la musique des anges la petite Nina, elle était même programmée depuis sa plus tendre enfance pour ça. Avant de se tourner vers la musique du diable tout simplement pour subsister.

Née Eunice Kathleen Waymon, le 21 février 1933 en Caroline du Nord,Nina Simone est fille de pasteurs méthodistes avec pas moins de 7 frères et soeurs. La petite fille développe rapidement des dons de pianiste prodige, dons encouragés par sa mère qu'elle accompagne au piano à l'église et qui lui fait prendre des leçons dès l'âge de six ans. Un entrainement acharné, de tous les instants avec pour but d'intégrer le prestigieux Curtis Institute de Philadelphie et devenir la première concertiste classique noire en Amérique. Portée par sa prof de piano qui va jusqu'à lever des fonds pour permettre à sa protégée d'atteindre son objectif. Malheureusement à l'heure de la ségrégation, Nina se verra refuser l'intégration de la prestigieuse école de musique blanche. Qu'à cela ne tienne, on l'empêche de devenir concertiste, elle sera pianiste, chanteuse, auteur,compositeur, interprète, écrivain, engagée politiquement,une grande dame du Jazz, du Blues de ce que sa mère appelait la musique du diable et qu'elle appelait la musique classique noire.


Nina69
envoyé par eliewood

25 mars 2007

Vieux con aigri

Finalement Ardisson avait peut être raison : l’humoriste Guy Bedos est mort …

PAS DE FILLE A POIL !!

Depuis le début de sa création, le CGB s’est fixé une ligne de conduite très stricte : PAS DE FILLE A POIL !! Donc chers lecteurs, désolé, mais ce n’est pas sur notre blog que vous pourrez mater Cindy Lee complètement nue ! Seins à l’air, offerte aux regards lubriques d’internautes en quête de sensations fortes ! Non le CGB ne cédera pas à la tentation femme à poil sous prétexte de parler politique.



Et si vous insistez, on appelle les flics !

24 mars 2007

Un exemple pour la jeunesse



Vous avez compris, les enfants: on met sa ceinture ET on ne joue pas à côté d'une voie de chemin de fer.
via Les Cahiers du Football

Ma réponse à Pascal Bruckner

Tyrannie de la pénitence
Asservissement au libéralisme
Où est la différence ?
Que les riches donneurs de leçon aillent se faire foutre. Nous achetons des armes et le drapeau noir sera bientôt planté sur toutes les capitales du monde.
Et In Arcadia Ego

C'était le bon temps !

The Ultimate Democrate Fighter II

Attention François "Chuck" Bayrou est un homme d’action. Le béarnais n’a peur de rien !! Surtout pas d’un enfant de 8 ans ! Sinon bite dans un tupperware direct !!

22 mars 2007

Une pute sous le matelas

Travailler dans l’hôtellerie la nuit cela a beaucoup d’avantages et peu d’inconvénients. Cependant ces derniers sont souvent de très gros soucis, comme les putes qui font des overdoses et leurs salauds de clients (qui sont aussi forcément les miens) qui préfèrent cacher le corps plutôt que de prévenir les flics. Surtout si la nuit d’après vous louez la même chambre à un mafioso teigneux qui vous charge en plus de garder un œil sur ses sales gosses pendant qu’il va se torcher la gueule avec sa femme.
Illustration :






Quand papouth écrase les prix

Jacques Chirac - Nicolas Sarkozy : Un soutien qui fait Pschiiiiiiiit.

20 mars 2007

Bataille des Thermopyles, deuxième !

Jamais le contraste n’avait été aussi cocasse. Passez devant l’entrée d’un cinéma, demain, et arrêtez-vous deux secondes pour méditer devant ces affiches… Paris et Hollywood sortent le même jour leur dernier poids lourd ! 300 contre Ensemble, c’est tout. Attention, duel au sommet, choc des Titans, suspense intégral ! Le roi Léonidas versus Amélie Poulain ! Mais qui va gagner ?! Moi je parie mes DVDs qu’Amélie est chocolat et que Guillaume va canner ! Les Spartiates ont pas seulement massacré les Perses, ils reviennent pour se payer les Français ! Ce serait drôle si ce n’était pas si honteux. Résumons-nous.


A ma gauche, Claude Berri, dit "le Parrain IV", grand manitou du cinéma français depuis deux décennies. C’est simple, quand un film français coûte plus de trois sous et qu’il n’est pas produit par l’inénarrable Besson ou le CNC, c’est que Berri père ou Langmann fils est dans le coup. L’impuissant dépressif le plus célèbre de l’Hexagone, qui n’a pas eu la bonne idée d’en finir comme Hemingway, nous sort donc de son sac à vomi malices une adaptation bien intimiste comme il faut du petit phénomène littéraire d’il y a deux automnes, Ensemble, c’est tout, roman franchouille de la bonne élève Anna Gavalda. Cerise confite sur le gâteau gâteux, il convoque pour la peine les deux vieux jeunes les plus bankables de ces dernières années, nos vedettes américaines à nous : Audrey "Da Vinci" Tautou et Guillaume "La plage" Canet. Finalement, la seule vraie surprise, c’est encore que Berléand ne soit pas quelque part au générique !

A ma droite, Zach Snyder, jeune réalisateur arrivé au culot, par la force du poignet et la justesse du coup d’œil, en rajeunissant avec talent dans L’armée des morts un classique du cinéma d’horreur. Bref, un réalisateur, quoi. Mais lui n’adapte pas un beau roman français moderne, l’inculte ! Non, il se rabat sur une "bédé"* ! Ah l’infâme, préférer Frank Miller à Anna Gavalda ! En plus, il a le mauvais goût de prendre le risque d’apprendre quelque chose aux spectateurs en retraitant audacieusement un des premiers mythes historiques, vieux de 2487 ans : la furieuse bataille des Thermopyles où l’inégalable armée de Sparte se sacrifia pour faire fondre sévèrement les contingents du roi perse Xerxès. Les mauvaises langues diront sans doute que Bush a commandé ce film de propagande pour taquiner Ahmadinejad… Qu’importe, il suffit de voir une bande-annonce pour faire taire les sarcasmes : c’est du péplum, oui, et du Cecil B. Troismille, au bas mot ! D'accord, c’est m’as-tu-vu, c’est outrancier, le sang gicle au ralenti et Xerxès s'habille chez Voldo, mais voilà, c'est visuellement fantastique et ça a au moins le mérite d’oser. D'ailleurs ça ose tellement que pour jouer ses fantômes guerriers, Snyder choisit non pas Pitt ou Clooney, mais des acteurs méconnus au niveau international, comme l'excellent Gerard Butler.

Donc tandis qu’un cinéma français débile de consanguinité n’en finit pas de crever d’entretenir son inanité, son sale vernis hypocrite de pseudo-culture , et adapte mollement des romans contemporains bien intentionnés écrits avec les pieds**, Hollywood se paie une nouvelle jeunesse, aussi putassière et caricaturale soit-elle, en osant confier des sommes monstrueuses à un jeune réalisateur imaginatif qui redonne en l’espace de deux heures une visibilité populaire et un attrait "djeuns" à une légende qui a déjà traversé les temps et toute la culture occidentale, depuis Hérodote jusqu’à Frank Miller en passant par Byron. Que le meilleur gagne !

Un duel haletant en perspective


Bien sûr, on peut d’avance pronostiquer le résultat : toute la France (surtout mâle) de moins de 40 ans va se ruer, moi compris, pour aller voir le film américain, pendant que les sièges seront laissés libres pour les petits bobos et les vieux dans les salles diffusant le film national. C’est ça, la belle exception française ! Maintenant, posez-vous cette simple question : où se trouvent les gens qui devront construire le futur de la belle cultureuh françouèse : devant l’écran passant 300 ou celui passant Ensemble c’est tout ? Moi je ne demande pas mieux que de défendre le cinéma français ! Mais faudrait quand même avant ça qu’il arrête de se tirer des balles dans le pied… Et qu’il renaisse en s’appuyant sur ce qu’il fut, et non sur son cadavre empaillé. Fait révélateur : l’acteur principal de 300, Gerard Butler, tourne en ce moment dans une adaptation de Thérèse Raquin faite par… des anglo-saxons. Alors je demande, au cas où : il est où, notre nouveau Marcel Carné ?

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* Les anglo-saxons font eux la distinction entre « comics », soit le tout-venant de la bande dessinée et « graphic novel » dans le cas qui nous occupe, soit roman graphique, terme usité pour les productions plus ambitieuses artistiquement et généralement destinées à un public adulte.

** Gide avait définitivement vu juste : c’est avec de beaux sentiments qu’on fait de la mauvaise littérature. Heureusement pour lui, il est mort en 49 avant Et si c'était vrai.

Bien fait pour sa gueule

Coupons court à la rumeur : au Brésil on ne bronze pas tant que ça


C’est la première pensée qui me soit venue à l’esprit lorsque j’ai appris la nouvelle de l’arrestation de Cesare Battisti à Rio ! Ca ferait presque un joli couplet à ajouter à l’immortelle chanson de Dario Moreno : Si tu vas à Rioooo, n’oublie pas de monter là-haut, dans ce petit hôtel, qui cache un criminel, attrapé par not’ Sarko ! Vraiment, j’ai beau ne pas porter Naboléon dans mon cœur et savoir tout ce qu’il y a de calcul électoraliste dans ce timing serré, je dois dire que ça m’a fait plaisir.

Et ce malgré ce que Fred Vargas, BHL, et tous leurs amis en larmes peuvent en penser, parce que leurs sermons moralisateurs déplacés n’y changent rien. On s’insurge, drapé dans une dignité de pacotille, au nom de la liberté d’un "artiste". Mais l’exercice de la littérature ne donne pas tous les droits, et pas plus celui d’échapper à la justice de son pays qu’aucun autre. Evidemment, tout ce beau petit monde "engagé" crie d’unisson au scandale! La propension des ex-soixante-huitards à dédouaner certains criminels de leur responsabilité laisse parfois pantois. Il est vrai aussi que Battisti leur ressemble tant ! Il leur rappelle leur lointaine jeunesse, ces douces 70’s à jamais perdues… !

Etonnant : sous les pavés de Rome, la plage de Rio!


Seulement voilà, dans ces années-là, Battisti n’était pas juste un petit délinquant rigolo qui fumait de la marie-jeanne en lançant des pavés, ni un inoffensif rouge utopiste comme le milieu maoïste français en compta tant. La justice de son pays, quoi qu’on dise des conditions de son procès par contumace (qui eut lieu par contumace, rappelons-le, d’abord parce que l’intéressé avait fui son pays, ce qui est une réaction tout de même assez étrange de la part d’un innocent) a reconnu en lui un assassin. Assassiner une personne veut dire planifier sa mort, ce qui n’est déjà pas rien, mais Battisti a lui était reconnu coupable d’un double assassinat ainsi que d’une double complicité d’assassinat. Vraiment, monsieur BHL, venant d'un "penseur" anticommuniste (on n'en doute pas, et la famille Lagardère confirme) ayant jadis signé La barbarie à visage humain, protéger un pareil chenapan n'est pas bien malin!

Un nouvel affront pour BHL


Nous voyons donc à présent des gens supposément censés, cultivés et intelligents (du moins c’est cette autorité qu’ils se confèrent) défendre au nom de la civilisation et des droits de l’homme une personne qui à quatre reprises a bafoué à la fois sa propre nature d’être civilisé en faisant couler le sang mais surtout les droits universels de tout homme en s’arrogeant au nom de l’idéologie stupide qu’il défendait le droit d’ôter la vie à certains d’entre eux (sans doute jugés comme de simples bêtes) parce qu’ils n’étaient pas du même avis que lui. Ah oui, vraiment, Cesare Battisti est un gentil garçon et un bel humaniste ! Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit que dans la PAC, on était assez loin des Lumières… Aurait-il tué dans d’identiques conditions au nom d’un groupuscule fasciste, ces mêmes intellectuels se seraient bousculés pour pouvoir être le premier à le remettre en main propre à la justice transalpine. Seulement voilà, le communisme a toujours bonne presse par ici, et un assassin communiste n’est toujours pas, dans ce beau pays éternellement rongé de remords vichystes, d’abord un assassin, mais d’abord un communiste, soit un doux rêveur fourvoyé dans une lutte-sans-merci-perdue-d-avance-oh-le-pauvre.

Scoop CGB : Battisti se cachait depuis des années sous les traits d'Henri Guybet


Non, Cesare Battisti n’est pas un gentil réfugié politique repenti. Non, Cesare Battisti n’est pas un Che Guevara italien. Non, Cesare Battisti n’est pas un simple garçon ayant été emporté dans le tourbillon idéologique des années de plomb, car il n’a fait connaissance avec les brigades rouges que lors de son second séjour en prison, où il avait été envoyé à la suite d’un foireux braquage à mains armées. Il n’était sans doute qu’une petite frappe lambda ayant trouvé par le biais de la lutte idéologique armée un moyen d’assouvir ses pulsions de violence. Tant et si bien qu’au lieu de se repentir de ses actes et de faire table rase de son passé, il a fait de son histoire et de la violence le fonds de commerce de ses polars. Donc encore une fois, non, Cesare Battisti n’est même pas couvert par la ridicule doctrine Mitterrand, qui excluait explicitement de toute protection les activistes impliqués dans des crimes de sang. Et non, le milieu intellectuel et le pouvoir politique français n’ont pas à se mêler des affaires judiciaires d’un pays voisin. Que dirait-on ici si les journalistes italiens se piquaient de commenter, dans l’ensemble ou par le détail, notre appareil pénal et ses délibérations souveraines ?

Le CGB demande l'extradition express du terroriste Momo



Non, quoi qu'on en pense, et même en dehors de toute considération littéraire, Cesare Battisti n'est pas Victor Hugo. Ce n'est pas un "écrivain en exil", c'est un assassin en fuite. Souhaitons-lui bon voyage et espérons que sa perpétuité l'aide à réfléchir sur les bienfaits du communisme et puisse, qui sait, faire de lui un petit Raskolnikov. Après tout, la rédemption c'est pas fait pour les chiens!

The Ultimate Democrate Fighter

Bien qu'"un peu tout fou" lorsqu'il était adolescent, François Bayrou a affirmé sur Skyrock n'avoir jamais touché à la drogue. Son kif à lui, c'était plutôt les missions suicides dans les forêts cambodgiennes ...

Reductio ad orthographia

Bon. Ca va en faire hurler certains, mais ce post va carrément verser dans le règlement de compte cathartique. J’en ai marre de voir, lors de mes pérégrinations électroniques sur les forums et autres blogs, tous ces messages qui critiquent l’orthographe de certains intervenants. L’approximation de la mienne n’a parfois pas échappé à certains petits inquisiteurs qui n’ont pas manqué de me le signaler. Ces remarques émanent d’ailleurs le plus souvent d’individus qui ne comprennent pas grand chose à la discussion. Et là, sur le CGB, récemment, rebelote.
Donc le gazier en question qui primitivement aurait dû avoir un commentaire aura carrément droit à un post car je veux en faire profiter tous ses coreligionnaires qui viendraient à passer dans le coin. Pardon par avance pour certains arguments qui confinent à certains lieux communs mais apparemment ils ne sont pas si communs que ça.
Et je sais, je m’emporte, je m’enflamme. Mais c’est tellement bon.

Rappel du machin, c'était lors de la discussion concernant la vidéo de Soral en réponse à Besancenot : dans le commentaire qui suit, le type fait référence à une réponse de 20 lignes que je lui avais adressée et qui comportait une faute. Il fait également référence à mon récent ‘papier’ intitulé ‘c’est arrivé près de chez moi’. Sa réponse :

Anonyme a dit...
Ouais ! Moi aussi je m'en tapeS (!!!!!!!).
Mes compliments à l'auteur qui plus haut fustige le rap comme vecteur de décérébration généralisée et qui ne sait même pas conjuguer un verbe du premier groupe

La mienne :

Je ne vois le rapport entre mon orthographe défaillante et l'interdiction qu'elle impliquerait pour moi de pouvoir critiquer le rap .

1. De plus dans l'article, ce n'est pas tant la piètre qualité des textes du rap que je critique que l'idéologie dominante qui tend à les faire passer pour ce qu'ils ne sont pas (c'est-à-dire des productions littéraires et sociologiques). Tu n'as pas vraiment bien lu, ni compris mon texte. Ce qui y est jugé comme 'décérébrant' comme tu dis, ce n'est pas tant la mauvaise qualité des textes du rap que la confusion créée par leur cohabitation étroite avec des productions de la culture qu'on pourrait dire classique, dans des évènements dédiés à cette même culture classique. Tu n'as donc pas compris le sens du texte et le fait que ce soit une idéologie que je fustige et non le rap comme tu le dis. Cette erreur d’interprétation est d’autant plus gênante venant de quelqu'un qui fait la morale en se basant sur la maîtrise de la langue. Car une orthographe impeccable chez quelqu'un n'est pas un gage d'une faculté de compréhension impeccable de la part de cette personne. Tu en es la preuve. En revanche, quelqu'un de très médiocre en orthographe peut avoir une aptitude très développée voire impeccable à saisir des idées et à comprendre parfaitement les choses. Ce qui veut dire donc que, quelqu'un comme toi, de très soucieux de l'orthographe et possédant probablement une orthographe irréprochable peut être un sinistre imbécile. Sinistre imbécile qui, si on s'en réfère à sa façon de voir, croit peut-être que le vainqueur de la dictée de Pivot est la personne la plus douée d'intelligence et de sens critique parmi les participants au concours, voire parmi tous les francophones.
Il parait que Pol Pot avait aussi une orthographe parfaite.
2. Si pour toi écrire un commentaire sur un blog représente un travail littéraire et à ce titre, mérite que son fond soit jugé défaillant à cause de sa forme défaillante, c'est-à-dire s'il comporte des fautes d'orthographe. Alors d'abord nous n'avons pas la même conception de ce qu'est faire oeuvre de littérature. Et alors selon toi une personne laide est certainement mauvaise (tu me suis ou pas ?)
3. Si pour toi la qualité d'une idée exprimée dans un texte se résume à l'orthographe de celui-ci (car dans ta réponse le seul argument que tu opposes à mes idées est le fait que je fais des fautes lorsque je les exprime), alors les décrets visant les juifs votés dans les années 40, qui ne comportaient eux aucune faute d'orthographe, exprimaient, si on s’en réfère à ta manière de raisonner, de bonnes idées.
4. Car ce qui passe complètement au-dessus de ta petite tête, c'est que les qualités fondamentales d'un texte sont le style et le propos. L'orthographe peut somme toute être ramenée à un simple détail technique.
5. Une réponse précise à un commentaire précis sur un blog internet n'engage pas la même responsabilité qu'une production artistique destinée à être livrée au public et qui se revendique de l'écriture et qui donc, comme telle, requiert de l'exactitude dans le propos et exige de la qualité dans le style. A ce titre, je ne vois pas en quoi mes commentaires devraient se soumettre aux exigences orthographiques que tu invoques.
6. J'aime beaucoup le hip hop. Le plus souvent américain, comme ça cela m'évite de comprendre tout à fait les paroles. Souvent, je trouve que certains morceaux de hip hop gagneraient à ne pas comporter de rap (je te rappelle que le rap c'est le flow que tu mets sur la musique, pour te rappeler que je parle de textes et non de musique). En revanche, il existe toute une production hip hop beaucoup plus confidentielle (malheureusement essentiellement anglo-saxonne) où certains textes sont loin d'être stupides. Je n’ai donc pas « fustigé le rap (en général) comme vecteur de décérébration » mais un certain aspect du rap et une certaine façon d'être utilisé par le système.
7. Dans ta réponse, tu sous-entends que je ne devrais pas critiquer une forme de décérébration au motif que j'agirais de même en faisant des fautes d’orthographe.
Mais je ne vois donc toujours pas en quoi une faute d'orthographe commise dans le commentaire d'un post serait, comme tu le suggères dans ta réponse, un acte décérébrant pour ceux qui le lisent.

Enfin pour finir, car j’ai le match de foot enregistré qui m’attend, on ne t'a jamais appris que sur Internet il y a aussi un certain savoir-vivre implicitement codifié et qu'il est extrêmement vulgaire et malséant de critiquer les idées de quelqu'un au motif que son orthographe n'est pas parfaite.

ps : J'attends donc les arguments de l'intéressé et je paye le resto au premier qui relève toutes les fautes d'orthographe commises dans ce texte commis à l’arrache. Non je déconne, je suis à sec. Et pour me faire pardonner :


Qui drague l'extrême droite ???

Elie Semoun a du souci à se faire, un nouveau comique, un certain Azouz Be Gag, est bientôt sur le marché ( après le 6 mai 2007 "normalement") et son prochain one man show devrait faire mal.
Quant à Pascale Clark, elle est toujours égale à elle-même ...

19 mars 2007

C'est arrivé près de chez moi...

...juste sous mon nez. J'ai cessé de prendre mon air étonné et je me suis dit "pas le moment d'abandonner, faut tout donner, à toi de changer les données".

C'était un vendredi matin, le ciel était clair, la journée s'annonçait douce. Je m'installai derrière mon bol de café et mes tartines à la confiture de framboise Bonne Maman. J'ouvris tranquillement mon quotidien régional. Et là... ce fut le drame.

Dans la même rubrique locale concernant mon petit canton du Libournais, deux brèves terrifiantes trônaient en haut de page. Je vous les livre telles quelles (avec les coquilles) :

Du poème au slam
A l’occasion de la 13ème Fête du livre enfance et jeunesse intercommunale un atelier slam se tiendra le mercredi 7 mars prochain à la bibliothèque de Montussan. Un fête a laquelle participe le collège d’Arveyres* et ce, en montant une pièce de théâtre. Renseignements au 05.56 .. .. …

Le chiffre du jour

6,100. En kilos, les pièces jaunes récoltées par dix-neuf élèves de l’école maternelle Pauline-Kergomard de Sainte-Foy-la-Grande.
Je pensais vraiment qu’on allait bientôt en avoir fini avec les ateliers rap/hip hop et autres conneries du genre « made in USA ». Depuis pas mal de temps, les faits divers en la matière se faisaient plus rares dans les colonnes locales. Et puis voilà ti pas que pour relancer la machine à décerveler, ils viennent (les pédagogues en chef du marketing) de nous pondre leur dernier concept : le slam - évidemment toujours « directly imported from the States ». Et ça ne loupe pas. En moins de deux, le moindre évènement culturel estampillé « djeun » nous refourgue son atelier slam. C’est qu’il faut bien initier aux beautés et subtilités de notre langue tous ces jeunes en pantalons baggy. Et donc, quoi de plus logique qu’un atelier slam à l’occasion d’une Fête du Livre. Il est vrai qu’un atelier poésie, ça fait moins sexy et ça fait vendre des livres d’Eluard ou d’Apollinaire plutôt que les disques d’Abd Al Malik** ou de Grand Corps Malade. Financièrement et idéologiquement, c’est considéré comme « pas terrible » par les pédagogues en chef du marketing qui font répéter à leurs animateurs-vendeurs le mot d’ordre suivant : « Il faut se mettre à l’écoute de la culture des jeunes ». Evidemment on entendra aussi dire ici et là : « Oui, mais, si cela peut les amener à la poésie, c’est pas forcément un mal ». Or, l’expérience de ce procédé de séduction qui consiste à la mise en concurrence de la culture avec leur culture, montre plutôt que cela les amène à la confusion systématique entre les cultures durables et les modes passagères***, ainsi qu’à l’idée que « tout se vaut ». Et cet esprit du sympa et du ludique ne fait que les inciter à se détourner du principe qu’ « une génération doit faire l’éducation de l’autre »****.

Mais poursuivons avec nos nouvelles brèves. Comme le montre la seconde, intitulée « Le chiffre du jour », les animateurs libertaires, mandatés par nos élus qui sont eux-mêmes les mandataires des pédagogues du marketing, ne se contentent pas d’américaniser et de crétiniser nos jouvenceaux et nos jouvencelles, ils collectent également l’impôt sur les tirelires des enfants de 3 à 5 ans, l’impôt dit « de la petite souris ». Il est vrai qu’il n’est jamais assez tôt pour initier nos enfants au maniement de l’argent et à un de ses corollaires, la charité compassionnelle. Deux aptitudes sociales, pour ne pas dire réflexes, qui devraient largement suffire au citoyen libre rêvé par nos social-démocraties, pour s’accorder à leurs projets de société et se fondre, sans faire de vagues, dans leurs économies de marché. A quand, dès la maternelle, les ateliers carte bleue et les travaux pratiques sur le CAC 40 ? A quand le détectage précoce des prédispositions comportementales chez l’enfant, censées annoncer un parcours vers les places boursières ? Reste à savoir, dans le cas des pièces jaunes, si on a bien expliqué aux enfants, qu’aujourd’hui ce ne sont sont plus, comme au temps du franc, celles qui ont les plus petites valeurs. Dans le cas contraire, on pourrait bien parler d’abus caractérisé ou de mensonge sur le produit et ça devrait faire hurler dans les familles. Mais après tout qu’importe, les enfants aiment tellement ce balourd de David Douillet.

*c’est mon bled à moi (et c'est mon côté Patricia Kaas...je vous laisse méditer là-dessus).
** Abd Al Malik invité il y a quelques semaines sur la Chaîne Parlementaire (LCP) pour livrer ses pertinentes analyses politiques et sociales sur la France, considérations à peine dignes de celles d’un lycéen. S’il vous fallait encore une preuve de l’intérêt qu’il représente pour le système…Je n’ai pas souvenir que les Bérurier Noir par exemple, groupe pour le coup en réelle rébellion contre le système, ait été, en leur temps, invités sur un média équivalent dans une émission équivalente, pour exprimer leur vision de la France.
*** Jean-Claude Michéa, « L’enseignement de l’ignorance ». Leur culture n’étant qu’une modalité sans cesse renouvelée de la mode ou pour continuer à citer Jean-Claude Michéa, « un dispositif intra-générationnel ».
**** Expression employée par Dany-Robert Dufour dans « L’Art de réduire les têtes », à propos des thèses de Kant sur l’éducation.


17 mars 2007

Neturei Karta

La Neturei Karta (Gardiens de la Cité en araméen) n’est pas une organisation à proprement parler. C’est le nom que l’on a donné aux Juifs, de part le monde, qui ne se considèrent pas du tout comme sionistes. Parmi eux il y a de nombreux rabbins ultra-orthodoxes qui pensent que le sionisme n’est absolument pas compatible avec le judaïsme. Ils affirment même que c’est une hérésie. Pour simplifier, ils pensent que la vrai définition d’un juif est sa foi dans la Thora et ils rejettent le principe sioniste du nationalisme et soutiennent ardemment l’indépendance palestinienne.
Le Rabbin Israël Weiss est l’un d’eux. Dieudonné l’a invité à donner une conférence dans son théâtre de la Main d’Or en 2004. Bien évidemment, la presse n’en a jamais parlé.

16 mars 2007

Le club antisémite


Question :
Si pour le grand sage Roger Cukierman le Front National est un club antisémite, que faisait Anthony Attal, le responsable de la Ligue de Défense Juive à la fête Bleu-Blanc-Rouge du FN ? Est-ce qu’il ne se fouterait pas un peu de notre gueule le vieux ?

François Bégaudeau



On Refait le Monde – RTL – jeudi 15 mars 2007. Durant cette émission, François Bégaudeau, professeur de français et apparemment « polémiste », a réussi le tour de force de comparer Lucie Aubrac à Ségolène Royal. Bref du lourd, le CGB s’incline.

François Bégaudeau : On Refait le Monde – RTL – jeudi 15 mars 2007

Un homme va mourir


Le CGB vous l’annonce en exclusivité : Olivier Besancenot va mourir !! Non pas sous les coups de matraque de CRS facho complètement avinés lors d’une occupation d’usine, mais sous les uppercuts vengeurs de l’écrivain Alain Soral (également instructeur fédéral de boxe depuis 2004).

Suite à l’affaire Riposte (déjà relatée par ZEFA), l’auteur de CHUTE a invité le candidat de la LCR à "lui montrer son niveau de boxe sur un ring". Vu la différence de gabarit, l’affaire semble pliée d’avance …

Un candidat de moins à gauche donc, ce qui devrait mettre du baume au cœur à Marie-George Buffet, Arlette Laguiller et José Bové qui pourront se partager les 2% de feu Olivier la bonne bouille.

L'intégralité de la vidéo sur le site d'Alain Soral.


15 mars 2007

Le petit facteur se fâche tout rouge

On comprend mieux maintenant le sens de cette phrase qu'il répète inlassablement: "Le Front National me fait peur".
Comme on pouvait s'y attendre, Olivier Besancenot, le petit révolutionnaire anti-français, a refusé d'affronter en direct Alain Soral, de l'Union des Patriotes, dans l'émission Rispostes du 11 mars sur France 5. Il est allé jusqu'à menacer la production de ne pas venir si celle-ci maintenait l'invitation du contradicteur que la rédaction lui avait choisi.
S'il n'a pas voulu débattre face à face avec cet intellectuel qui soutient Jean-Marie Le Pen et s'il a donc refusé de lui dire en face ce qu'il pense de lui, Olivier Besancenot ne s'est en revanche pas privé, pendant l'émission, d'insulter monsieur Soral de façon haineuse alors que l'intéréssé n'était évidemment pas là pour lui répondre. Une belle leçon de courage politique, d'esprit combatif et révolutionnaire : empêcher ses ennemis d'être présents sur le plateau pour mieux leur cracher dessus par derrière et sans risque de... riposte. Besancenot est donc comme beaucoup d'autres hommes politiques : une fiotte.

Mais ne soyez pas trop déçu, Alain Soral vous prépare une petite vidéo où il vous dira tout ce qu'il aurait voulu dire face à face au petit révolutionnaire bobo Besancenot, si celui-ci avait été juste une peu plus honnête et moins lâche...
En attendant, il est possible d'écouter une réaction sur son site :
site de Soral ou sur télé publique

addenda :la vidéo complète de Ripostes :
vidéo 1
vidéo 2

Parmi les multiples paradoxes qui émaillent la stratégie politique de la LCR, il est également intéréssant de relever celui qui consiste à fustiger d'une part l'instrumentalisation de 'la peur de l'autre' à des fins électorales et à marteler d'autre part l'idée qu'il faut avoir peur de la droite et du Front National. Lorsqu'il joue sur la peur, Besancenot, sous son air de gentil ado joufflu qui fait la morale, utilise donc précisément le ressort qu'il abhorre.Il n'est donc pas seulement une fiotte mais une fiotte malhonnête.

14 mars 2007

Stardust

Mardi 13 mars 2007, Las Vegas. Le fucking mythique casino Stardust, rasé sous les yeux de plusieurs centaines de fucking touristes et de fucking joueurs, laisse la place à un fucking luxueux complexe. Cet hôtel, longtemps associé au fucking crime organisé, a notamment servi de décor au film «Casino» de Martin Fucking Scorsese.

12 mars 2007

Kamini Austin Power



Ce qu’il y a de bien avec le chanteur Kamini c’est qu’avec ses 2 premiers titres, le CGB peut d’ores et déjà vous dévoiler la chronologie de sa carrière :


Eté 2006, Kamini sort son premier single Marly-Gomont dans lequel il évoque les difficultés d’une famille d’origine congolaise à vivre dans un petit village de l’Aisne. Déjà l’humour est l’omniprésent dans le clip. Ainsi les habitants de Marly-Gomont, brocardés dans la chanson pour leur racisme rampant "J’aime pas les arabes, J’aime pas les noirs, mais toi j’t’aime quand même" n’hésitent pas à apparaître dans le clip. Drivé par Cauet un autre picard, Kamini aura même droit aux honneurs du JT de Jay Pi Pernaut.

Mars 2007, suite au succès retentissant de Marly-Gomont, Kamini sent le filon juteux et balance à la France entière J’suis blanc qui aborde avec toujours beaucoup d’humour (marque de fabrique) les discriminations que subit quotidiennement la communauté noire de France. Kamini n’a peur de rien : problème à trouver un logement, discrimination à l’embauche, contrôles d’identité répétitifs et abusifs, taille du sexe disproportionné (sûrement un clin d’œil à P. Sevran).

Avril 2007, grand tournant dans la carrière musicale de Kamini, Nicolas Sarkozy et Jean Marie Lepen arrivent au second tour de la présidentielle. Face à ce séisme politique et au succès que rencontre son album, Kamini n’hésite pas une seule seconde et décide de quitter la France en compagnie de Y. Noah et de Jamel pour s’exiler en Suisse !

18 juin 2007, rejoint par Joey Starr et Mister R., Kamini prend la tête d’un collectif de personnalités engagées du show biz et appelle, depuis Gstaad, la Jeunesse France à la Résistance !

Septembre 2007, le natif de Picardie sort un nouvel album Mamadou a Fait Plouf qui rend un vibrant hommage "à tous [ses] frères de sang qui viennent mourir tous les jours sur les plages d’Europe". La critique est unanime, Libération va même jusqu'à titrer "Nous sommes tous des sang papier congolais !".

Janvier 2008, Julien Dray qui a pris les commandes du PS et qui entre temps est devenu transsexuel (sans doute le prix à payer pour mieux incarner le changement rue Solférino), nomme Kamini conseiller technique en charge des Minorités Visibles à Fort Potentiel pour la France.

Août 2009, Kamini abandonne définitivement l’humour de ses premières chansons, l’album 33 cm dans ton cul de petit blanc se veut plus hardcore et dénonce de façon plus radicale les injustices raciales subies dans les banlieues. Le titre We are all Barbarians enregistré en prison avec Youssouf Fofana obtiendra même une victoire de la musique dans la catégorie Musique Urbaine pour le Devoir de Mémoire.

Janvier 2010, après s’être séparé de Mélissa Theuriau (qui depuis aura été licenciée par TF1 pour être apparue seins nus dans le clip I Love Chocolate Dick, Kamini décide de rejoindre Dieudonné et Raymond Barre dans leur combat contre le lobby juif.

11 mars 2007

Pierre HENAUT

Et si c'était lui le 3ème homme ?

Revue d'effectifs avant carnage (vol 1)


L'extrême gauche

Une fois de plus, l'extrême gauche se présente désunie, PT, LCR, LO, Bové... Quatre candidats, faute d'avoir su présenter un front commun de rejet. Un front antilibéral avec en renfort le PC et une partie des Verts, et qui aurait pu prétendre facilement dépasser les 10%, et pourquoi pas flirter avec les 20% (d'après les statistiques du très sérieux Observatoire Scientifique des Etudes Politiques CGBien). Une vraie force politique de gauche capable de rivaliser avec le Parti Socialiste et sa social-démocratie gluante. Surtout que cette année le mot d'ordre dans les médias est d'appeler à voter utile, pas de dispersion, spectre d'un 21 avril bis. Les lendemains de grand soir vont déchanter et la barre des 5% sera au mieux franchie par un seul de nos multiples candidats trotskards ou apparentés. À noter toutefois l'appréciable absence de la dispensable Clémentine Autain parmi les candidats désignés.



Parti des Travailleurs (PT) : parti microtrotskyste, le premier lecteur qui trouve le nom du candidat PT et sans tricher avec Google gagne le droit de briller dans les commentaires (interactivité, démocratie participative, fidélisation du lectorat).


Lutte Ouvrière (LO) / Arlette Laguiller :
dernière élection pour Laguiller, LO fait campagne dans un relatif anonymat. Le système ne lui a pas pardonné ses consignes de vote contre le Traité Européen, mais surtout d'avoir refusé de jouer à la résistance anti-fasciste avec les copains lors de l'entre deux tours 2002. Terminés les invitations festives chez Ardisson, les gentils people se déclarant d'elle (Souchon, Fontenay). Si on ajoute que LO a le mauvais goût d'être le dernier parti de gauche à se soucier de la classe ouvrière (qui n'existe pas depuis le milieu des 80's d'après le P.S). LO c'est le vote has-been, pas en phase avec la société fun et métissée. C'est pas encore cette année qu'on pendra le dernier patron avec les tripes du dernier curé.


Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) / Olivier Besancenot :
bien que tenant du non à l'Europe, il sera médiatiquement beaucoup pardonné à la LCR même si les questions se font plus dures et que l'effet "jeune sympa" est retombé. Besancenot est encore fréquentable contrairement à son ex colistière Arlette. La LCR représente cette extrême gauche qui aime les jeunes, qui aime les immigrés, qui aime les femmes qui aime les gays, cette extrème-gauche mondialisée qui a remplacé la lutte des classes par celle des minorités aux contours flous. Avec un programme qui se résume à "non à l'impérialisme", ils vont être bien en peine pour racoler de l'électeur au-delà de l'étudiant en socio alter comprenant et du prof gauchiste, espèce en voie de disparition depuis les bolossages des mouvements anti CPE et au vu des conditions de travail des ZEP.


José Bové :
seul candidat à ne pas représenter un parti, ce qui pose problème ne serait-ce que dans la mécanique de chasse aux parrainages. Bové donne l'impression d'avoir laissé passer sa chance il y a quelques années quand l'extrême gauche lui faisait des ponts d'or quand il apportait un souffle nouveau, la tête d'affiche de l'altermondialisme à la française pouvait ramasser un sceptre qui n'attendait que lui. Mais la France était trop petite pour notre syndicaliste. José, son péché mignon, c'est les voyages, ce qui lui fait un point commun avec Chirac. Deux, si on compte leurs rapports à la prison, bien que José, lui, il y a goûté. Sa chance est passée, son personnage d'Astérix fumeur de pipes lasse les médias et sa vitrine médiatique s'est sérieusement réduite avec l'arrêt du Vrai Journal de Karl Zéro. Et maintenant qu'il ne veut plus se contenter de jouer les trublions agitprop il finit par agacer la classe politique et les copains d'ATTAc (tiens ils deviennent quoi eux ?)qui aimaient tant se faire prendre en photo avec lui.Il a même fini par lasser ses compagnons de la Confédération Paysanne, syndicat qui se remet difficilement de son passage.

A suivre...(prochain épisode : La Gauche plus rien)